Différencier les consignes pour faire écrire tous les élèves

, par Mathilde Dénoyer

Tous les professeurs sont confrontés, quels que soient les établissements dans lesquels ils travaillent, à l’hétérogénéité de leur classe.

Au quotidien, cette hétérogénéité est compliquée à gérer. Dans la préparation des séquences d’abord : pour qui fait-on cours ? Pour les meilleurs élèves ? Pour ceux qui sont le plus en difficulté ? Pour le « ventre mou » ? Dans la gestion du temps ensuite : chaque élève travaillant à son rythme, il devient vite très compliqué de prendre vraiment en compte les différences de rythme de chacun.
Les exigences en terme de capacités des nouveaux programmes du collège semblent dans un premier temps compliquer encore la gestion de cette hétérogénéité : apprendre aux élèves à décrire, expliquer, raconter, ça demande du temps dans une heure de classe et dans l’année. Or certains élèves vont s’approprier ces nouvelles démarches et exigences rapidement, tandis que pour d’autres elles sembleront insurmontables.

Différencier les consignes permet, en partie, de pallier ces difficultés, sans bien sûr être une solution magique !
  Tous les élèves vont pouvoir travailler grâce à des consignes qui prennent en compte leur niveau et leurs difficultés
  Les élèves qui ont le plus de facilités, et qui travaillent le plus vite, sont confrontés à un travail plus difficile, et qui demandent donc plus de temps. À l’inverse, les élèves les plus en difficulté, et qui travaillent plus lentement, sont confrontés à un travail plus facile, mais pas moins exigeant. Cela permet d’équilibrer le temps de mise en réflexion.
Il s’agit donc d’une différenciation simultanée : tous les élèves travaillent en même temps, mais pas de la même façon, et tous visent un objectif commun.

La proposition de travail ci-dessous sur la rédaction différenciée des consignes s’appuie sur trois exemples :
 l’élaboration d’un récit (voyage de Christophe Colomb) ;
 la compréhension d’un dessin de presse (dessin de Plantu à propos du TPI, suite à la guerre dans l’ex-Yougoslavie) ;
 l’appropriation d’un dossier documentaire ( le maquis du Vercors).

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)