CAFFA. La réflexivité professionnelle

, par Odile Mainet-Maillard

Contexte

J’ai passé le CAFFA en 2020 en le préparant dans le cadre d’un DU de formation de formateur auprès de l’université de Cergy (antenne de Cergy).
 

Titre du mémoire

Comment former les enseignants de l’Académie de Versailles à la Réflexivité Professionnelle, en tenant compte des mutations du métiers, des injonctions institutionnelles, de l’intérêt grandissant mais aussi de résistances encore nombreuses ?
 

Les mots clés

  • REFLEXIVITE PROFESSIONNELLE
  • REFLEXIVITE DIDACTIQUE
  • DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL
     

Démarche de recherche

Formatrice en Analyse Réflexive des Pratiques Professionnelles avant de passer le CAFFA , je souhaitais montrer l’importante plus-value professionnelle d’installer dans notre temps professionnel des temps réflexifs, en groupe et individuellement, afin de comprendre, progresser, adapter, faire évoluer, innover, inventer ... sa pratique à la lumière d’un processus réflexif expérimenté par Martien Agogué et Nicole Clerc. L’hypothèse de départ était qu’un enseignant réflexif consolide son "soi professionnel" à tout point de vue mais aussi qu’il forme des élèves qui comprennent et agissent dans leurs apprentissages.
 

Cadre théorique

Le point de départ de mes recherches a été de partir des écrits de Martine Agogué et Nicole Clerc pour m’ouvrir ensuite à d’autres processus réflexifs : le GEASE de l’Université de Montpellier, l’ARPEGE de l’université de Corse et de Nice. Ce fut aussi l’occasion d’étayer ma réflexion à partir des écrits de recherche de Yann Vachet "Construire une pratique réflexive-comprendre et agir" (2015) , de Claudine Blanchard-LAville "analyse des pratiques et professionnalisation : entre affect et représentation" (2002), de Pierre Vermersch "l’entretien d’explicitation" (1994), de Mireille Cifali "accompagner : quelles limites ?" (2001), de Maela Paul "autour du mot accompagnement "(2009) et de Michel Vial "accompagner n’est pas guider" (2006).
 

Principales conclusions

"Enseigner est une aventure" (Jacques Ardoino (2000)) et installer la la réflexivité dans le cadre professionnel comme partie intégrante de ses gestes professionnels l’est tout autant. Il faut être prêt, volontaire, outillé. S’il s’agit d’une réflexivité groupale, il faut s’assurer que le cadre voulu par le processus soit maintenu pour sécuriser la parole. Cela ne va pas de soi. L’objectif de la formation à la réflexivité est de faire comprendre la plus-value de ce temps de travail, de le déployer par l’expérimentation régulière et de le voir s’installer dans les pratiques professionnelles et didactiques. L’Education Nationale, l’Académie de Versailles progressent lentement mais restent encore frileuses à le permettre plus souvent. Ces temps de formations s’ouvrent aussi, petit à petit, à d’autres métiers ou fonctions de l’Académie (Infirmières, CPE, chefs d’établissement, Psy-EN ...)
 

Et ensuite ?

Renforcée par tout ce travail, j’ai enchainé sur un Master "formateur en Accompagnement Professionnel (Université d’Antony) et j’ai consacré mon mémoire de Master à "l’étonnement en formation" (= le susciter, l’utiliser ... pour résoudre les énigmes que pose la réflexivité professionnelle). Je suis formatrice en Analyse des Situations et Pratiques Professionnelles dans le cadre du groupe de formateurs académique piloté par Corinne Hernandez, le Groupe d’Analyse des Pratiques et Développement Professionnel (GAP&DP). J’anime des temps de formation et d’accompagnement auprès d’IDE, de psy-EN et d’enseignants.

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