Comment faire coopérer mes élèves ?

, par GT collège

La série "dans la classe !" a été élaborée par le groupe de travail "collège".

 

Le constat

  • Mettre en œuvre et évaluer la compétence « coopérer et mutualiser » en prenant en compte à la fois le travail individuel et le travail de groupe.
  • Besoin d’adapter mon enseignement à tous les élèves.
  • Assurer la participation de chacun dans le travail de groupe.

Ma pratique

J’utilise le placemat dans le cadre du travail de groupe et de la différenciation. Le principe est très simple à mettre en place. Chaque élève dispose d’un dossier documentaire court (2 ou 3 documents) et d’une consigne simple. Le dossier peut être le même pour tous ou bien différent. Je distribue une grande feuille, type paperboard, à chaque groupe. Chaque feuille en 3 ou 4 sections selon le nombre d’élèves par groupe. Puis je place au centre une feuille simple format A4. Chacun dispose de son espace de travail sur la feuille. Après une phase individuelle de travail réalisée sur la grande feuille, les élèves ont un temps de concertation pour élaborer une production commune qu’ils retranscrivent sur la feuille placée au centre du placemat. par Karine Férol, membre du GT collège

Dans la classe

Les plus-values

  • Grande souplesse et facilité d’utilisation de l’outil  : il est très facile de convertir une activité de groupe déjà existante dans le format placemat.
  • Mobilisation des leviers de la motivation : chaque élève disposant d’une case, il est invité à produire pour les autres membres de son groupe. Il peut voir où en sont les autres (autocontrôle) et les autres où il en est (contrôle du groupe).
  • Évaluation de la compétence "Coopérer et mutualiser" : la phase d’échanges entre le travail individuel et la production collective permet de compléter, affiner la compréhension du sujet et il y a donc des évolutions notables entre les notes prises individuellement et la reformulation dans la production collective.
  • Développement des compétences psychosociales : le travail de groupe place l’élève dans une situation qui lui permet de construire les compétences sociales (communiquer de façon constructive, résoudre des difficultés), cognitives (prendre des décisions constructives) et émotionnelles (gestion et régulation de ses émotions et de son stress, et de ceux des autres).
  • Adaptation à tous les élèves : la possibilité de donner des dossiers documentaires différents donne une souplesse qui favorise l’adaptation à tous les élèves. Le dossier peut traiter :
    • du même sujet mais avec des documents adaptés au profil de chaque élève
    • d’aspects différents et complémentaires d’un même sujet et on peut alors jouer alors fois sur le niveau de difficulté de chaque aspect et sur les documents donnés.
  • Conceptualisation : la production finale peut être un écrit de conceptualisation qui permet de faire émerger ce que les élèves ont compris.

Un autre exemple de travail coopératif en EMC

Par une activité de groupe et à travers l’analyse de photographie, faire émerger les représentations de la valeur "liberté" chez les élèves. Une démarche qui mobilise les compétences "présenter", "justifier", "coopérer et mutualiser" : https://www.pedagogie.ac-nantes.fr/histoire-geographie-citoyennete/emc/engager-la-sequence-sur-les-libertes-en-emc—1322126.kjsp?RH=PEDA
 

Pour aller plus loin

  • Comment organiser l’apprentissage des élèves par petits groupes ? Céline Buchs de l’Université de Genève a présenté ses travaux à la conférence de consensus du CNESCO en 2017. Elle présente la pédagogie coopérative comme un dispositif de différenciation pédagogique.
    https://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2017/03/13_Celine-Buchs.pdf
  • Quels sont les effets de la différenciation pédagogique sur les dimensions cognitives et socio-affectives ? Benoît Galand, professeur à l’université de Louvain, a présenté ses travaux à la conférence de consensus du CNESCO en 2017. Dans sa note, il revient sur les recherches récentes qui invitent à augmenter la qualité des activités collectives, via la guidance cognitive de l’enseignant et la structuration des interactions entre pairs, plutôt qu’à accroître l’individualisation de l’enseignement. Il propose quelques "balises utiles" pour mettre en œuvre la différenciation pédagogique.
    https://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2017/03/170313_18_Galand.pdf
  • Comment adapter l’enseignement à la réussite de tous les élèves ? conférence virtuelle interactive du Cnesco (Conseil national d’évaluation du système scolaire), avec Marie Toullec-Théry et Benoît Galand : https://www.dailymotion.com/video/x6tupe2
  • Un guide pédagogique qui propose une approche résolument pratique, nourrie par les apports scientifiques de la psychologie positive et une structure en 3 parties : motiver les élèves en soutenant leur besoin en autonomie, leur besoin de compétence et leur besoin d’appartenance.
    N. Dangouloff, D. Tessier, R. Shankland, Stimuler l’envie d’apprendre. Les leviers de la motivation, coll. Du labo à la classe, Nathan, 2022.
  • Comment rendre le maximum d’élèves actifs ? Comment laisser travailler les élèves entre eux ? Comment évaluer les compétences ? Comment s’assurer de l’acquisition des connaissances ? Cet ouvrage propose des réponses motivantes et originales aux questions cruciales que se posent les enseignants dans leur pratique quotidienne de la classe et il propose des fiches élèves pour aider à mettre en œuvre ces méthodes et à en comprendre les objectifs afin de rendre l’élève plus efficace.
    Pratiques pour enseigner, 2015, Canopé.
    Rémy Danquin (coord.), 52 méthodes. Pratiques pour enseigner, Réseau Canopé, 2015.

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